Les contes reflètent la magie du monde et sont universels. Cette collection tente de regrouper les contes et légendes transmis de génération en génération du Maroc et d’ailleurs. Des contes que l’on peut raconter aux enfants à partir de 5 ans. Contes bilingues (Arabe-Français).
Auteurs
Texte recueilli par les femmes alphabétisées de la Fondation Zakoura Education. Adapté en français par Marianne Colombier et en arabe par Brahim Zaïd.
Illustrateurs
- Version française illustrée par Khalid Nadif, artiste peintre, professeur d’art plastiques, expose au Maroc et à l’étranger, a illustré : Et si j’étais, Les mendiants et le sultan, La bonne foi et la mauvaise foi...
- Version française illustrée par Elisabeth Piquet, née en Algérie. Les récits sahariens de sa famille bercèrent son enfance et influencèrent sa vie de “nomade moderne”. Par passion pour le monde de l’enfance, elle suit une formation aux Ateliers de l’Art Cru à Bordeaux et illustre des livres jeunesse. Son premier livre,Comptines et fantaisies du désert, a été sélectionné pour le prix des Incorruptibles 2006.
“Il était une fois, il y a bien longtemps, une tribu qui vivait au pied de la montagne Aoulout, dans la région de Berkane… Les membres de la tribu étaient réputés pour leur avarice et leur manque d’hospitalité. Comme châtiment, ils furent touchés par la sécheresse qui attaquait leurs terres années après années. Leur condition de vie se détériora. Une femme de la tribu, aveugle, vivait retranchée, isolée de tous. Son fils unique avait quitté le village pour fuir la sécheresse. Il était parti chercher du travail dans les contrées plus lointaines. Elle pleura tellement son départ qu’elle devint aveugle… Mais un jour, un homme nommé Sidi Abdelkader passa par là et demanda l’hospitalité…”
“Il y a bien longtemps, la bonne foi rencontra la mauvaise foi et elles décidèrent de partir ensemble pour un long voyage. Elles rassemblèrent leurs bagages et emportèrent chacune la nourriture nécessaire pour le voyage. Durant leur périple, elles commencèrent par consommer les vivres de la bonne foi jusqu’à épuisement.” La bonne foi demanda alors à la mauvaise foi de lui offrir ses vivres. Mais la mauvaise foi imposa des conditions. La bonne foi allait-elle se faire duper par la mauvaise foi ?
“Il était une fois, il y a bien longtemps, une famille bien singulière. Le mari, monsieur Fakroun, était une tortue. Il avait deux épouses : madame Msissi, la mésange, et madame Jrana, la grenouille… Les deux épouses étaient terriblement jalouses l’une de l’autre et se disputaient la préférence de leur tortue d’époux.” Un jour monsieur Fakroun ordonna à ses épouses de ramasser du bois pour se chauffer. A celle qui rapportera le plus de bois, il offrira un cadeau. Ces deux dames partirent de bon cœur contenter leur époux. Qui allait gagner les faveurs de monsieur Fakroun ?
“ Il était une fois une chèvre et ses quatre biquets… Ils habitaient tous les cinq dans une grotte que maman chèvre avait creusée de ses propres sabots… Chaque matin, la chèvre quittait son logis douillet pour aller chercher de la nourriture dans les prés, non sans avoir recommandé aux chevreaux de ne laisser entrer personne en son absence.” Cependant, l’ogre, qui vivait non loin de là, utilisa la ruse et dévora ses quatre biquets. A son retour, la chèvre, furieuse, voulut se venger. Et c’est chez le ferronier qu’elle décida d’aller. Qu’allait-elle lui demander ?
“Il était une fois un homme et sa femme qui vivait dans une grande pauvreté. Chaque jour ils erraient à la recherche de leur pain quotidien. Pour cela, ils parcouraient parfois de nombreux kilomètres et s’éloignaient de leur village. Jusqu’au jour où, ayant marchés un peu trop loin, ils aperçurent un palais au milieu de la forêt.” Allait-il enfin trouver le bonheur en ce lieu ?
Textes : contes recueillis par la Fondation Zakoura Education
Illustrations : Khalid Nadif, Elisabeth Piquet, élèves des écoles de la Fondation Zakoura Education
21 cm x 21 cm, 40 pages, dès 5-6 ans, Cartonné, 50 Dh